lundi 29 octobre 2007

Dans le vent


un cormoran en vol devant les falaises du bout de la péninsule de l'Otago - souvenir du voyage avec Suzanne pendant les vacances de printemps.

When in Rome...

pour me fondre dans la foule et ne pas avoir l'air touriste, ça fait deux jours que je me promène nu-pied à la bibliothèque. J'arrive avec des souliers - j'ai encore ce foutu bleu sur le bord du pied droit qui m'empêche de porter des gougounes*, alors je suis en ballerines à paillettes, faute de mieux - mais je les laisse sous ma table de travail lorsque je me promène entre les rangées de livres ou vers les ordinateurs et l'imprimante. Bon, pas folle non plus, je les remets pour aller dans la salle de bain. Il y a toujours bien des limites!

Je continue de travailler très fort, je suis épuisée mais pas de la même façon qu'en juin. Pas de crise de nerfs cette fois! Je ne pense pas que j'arriverai à terminer mes 10 000 mots d'ici mercredi après-midi, malgré mes efforts dans ce sens - j'essaie, j'essaie très sérieusement, mais maudite marde (comme le dirait si bien Anaïs) que c'est difficile. Je ne veux pas dépasser de plus qu'un jour ou deux par contre, parce que j'ai encore l'autre dissertation à rechercher et rédiger d'ici au 12 novembre et j'ai bien besoin d'au moins 10 jours pour ce faire. J'ai déjà rendez-vous le 1er (jeudi) avec un information retrieval specialist à la bibliothèque centrale, un rendez-vous pris sur les conseils de mon prof d'éthique et qui devrait grandement limiter le temps nécessaire pour trouver les meilleurs documents pour mon sujet.

Sur cette note positive (il faut toujours penser positif! POSITIF! POSITIF! même quand ça ne va pas tant que ça) je retourne à mes notes-z-et-papiers puisque mon portable est à veille de vider sa batterie et que j'ai oublié l'adaptateur en quittant la maison ce midi. Peu importe: on pense positif et on continue à la main, tant que l'énergie y est.


* gougoune = claquette, sandale de plage, flip-flop, ou même jandals en kiwi (pour japanese sandals, qui vous passe entre les orteils)

dimanche 21 octobre 2007

International

Dans la section World du journal The Press, édition fin de semaine:

  • première page sur les explosions au Pakistan, deux grandes photos et deux articles assez courts de Reuters.
  • deuxième page: divisée moitié-moitié entre les répercussions touchant le raciste Dr. Watson (celui de l'ADN, pas celui de Sherlock Holmes) et la mort de l'actrice anglaise Deborah Kerr. Une publicité pour un rodéo international (!).
  • troisième page: divisée moitié-moitié entre le divorce du Président Sarkozy et une publicité pour des BBQs et des tondeuses.
  • quatrième page: publicité monstre, 20% de rabais sur... hum? mystère, il n'y a que le nom du magasin.
  • cinquième page: gros article tiré du journal The Times sur l'auto-critique américaine, petit article du même journal sur la course au leadership républicain américain, et une lettre ouverte de 12 capitaines de l'armée américaine demandant le retrait des troupes en Irak.
  • sixième page: publicité monstre, parce que tout le monde doit profiter du labour day weekend pour refaire sa cuisine.
  • septième page: article d'opinion... tiré du journal Observer et n'ayant absolument rien à voir ni avec les nouvelles internationales (sinon qu'il vient d'Angleterre?), ni avec la Nouvelle-Zélande. Et une série de citations de stars (anglaises et américaines) sans suite.
  • huitième page: publicité monstre, parce qu'après avoir refait sa cuisine, tout Kiwi qui se respecte veut s'asseoir devant sa grosse télé sans avoir à la payer avant 2010.
Ce que j'ai appris d'intéressant:
A poll of Europeans showed people of different nationalities liked each other more after getting to know each other, except in the case of the British - who became less popular.

Je retourne au FMI et je vous laisse sur un pingouin:

vendredi 19 octobre 2007

rhaaa! (mais qu'est-ce qu'ils m'enragent!)

Viviana vient de publier une note sur facebook, en lien avec un article du Devoir d'hier (aujourd'hui encore à Montréal, hier ici... après un an c'est toujours aussi bizarre comme décalage) sur les plans "d'identité québécoise laïque" de la nouvelle plate-forme électorale du Parti Québécois. Son commentaire: "l'art de tout mêler". Je suis bien d'accords, et même plus...

Ce qui m'énerve le plus dans l'article, je crois que c'est la remarque de Pauline Marois «Je crois profondément que ce n'est pas en s'effaçant ou en nous reniant nous-mêmes qu'on respecte l'autre.» et la suite, que je ne peux m'empêcher d'ajouter pour terminer la phrase - et qui me semble logique d'après les autres commentaires rapportés - que pour nous respecter, l'autre doit, lui s'effacer et se renier lui-même. Rhaaa...

Je ne suis toujours pas décidée sur ce que je pense du port du voile (que ce soit le hijab ou le foulard/la perruque des juives orthodoxes), pour toutes sortes de raisons - féminisme, patriarcat et absence de choix me viennent en tête - mais je suis convaincue que ce n'est pas parce que ça me rend parfois inconfortable que ça devrait être interdit. Je ne suis pas croyante, mais je suis parfaitement consciente que la foi est une partie très importante de la vie de bien des gens. Ais-je tort de voire la laïcité comme l'idée que peu importe les croyances du professeur/médecin/fonctionnaire - qui concernent sa vie privée - le service reçu (enseignement, soins, etc) sera le même et ne sera pas influencé par ses convictions? Qu'un enseignant religieux ne tentera pas de convertir ses élèves non-religieux, et qu'un enseignant non-religieux ne tentera pas de convaincre ses élèves religieux que leur foi est mauvaise?

Je ne sais plus quoi penser de cette tendance chauviniste - est-ce que ce sont tous mes voyages? quatre ans passés dans le multi-culturalisme tolérant de Montréal?

L'effort visible de créer une identité québécoise "par le haut", par une définition dans la loi (une constitution québécoise!), me fait étrangement penser aux tentatives de créer une identité européenne dans la défunte Constitution Européenne - j'ai des collègues de classe qui rédigent sur le sujet, j'en entends beaucoup parler depuis deux ou trois mois, et je trouve ça fascinant. Peut-être y a-t-il une leçon à prendre de l'échec européen? (oui, oui, je sais, l'identité québécoise est déjà beaucoup plus cohésive que l'identité européenne n'a jamais été, mais franchement, l'idée qu'on peut imposer, légalement, des valeurs 'québécoises' - par opposition, disons, à des valeurs 'universelles', aussi libérales-démocrates soient-elles en théorie politique, comme les droits de la personne, la rule of law, la démocratie - est ridicule. Non?)

Anywho, je vais me calmer les nerfs et aller mettre un peu d'ordre dans mes photos au lieu de partir dans une autre tirade. J'aimerais quand même savoir ce que vous en penser (du PQ, pas du manque d'ordre de mes photos).

mercredi 17 octobre 2007

Un peu de soleil

Du soleil dans le ciel pour moi à Christchurch, du soleil botanique pour vous un peu partout:

lundi 15 octobre 2007

ouf, la mémoire à cette heure-ci...

J'allais oublier: d'un lien à l'autre, je viens de découvrir Ice Cream Ireland, le blog d'un crème-glacée-ier irlandais, qui se prépare pour une fête gourmande en limitant les 16 saveurs habituelles du magasin à un camaïeux de 16 saveurs chocolatées. D'où mon désir d'aller faire un tour en Irlande la semaine prochaine.

Un p'tit voyage en Irlande?

Avec toute cette pluie et un vent à écorner les boeufs, on croirait que l'hiver est de retour. Le soleil est ressorti samedi pour nous donner un marché* chaud et bien occupé et une soirée agréable sur la terrasse du Dux de Lux pour une rencontre avec des CSers de Christchurch.

Aujourd'hui j'ai lu, fait la sieste, lu encore, fait une autre sieste. Angélique et Virginien, mes couchsurfers français qui ont passé près de 10 jours dans leur tente dans notre cours au début octobre et que j'adore, se sont laissés décourager par la pluie et sont revenus plus tôt d'Akaroa. On s'est fait du pesto - moins d'ail que d'habitude dans la recette, cette fois, et un peu plus de basilique - pour aller sur nos vermicelli, et on a mangé en jasant et en regardant à moitié The Breakfast Club.

Après une dernière présentation pour mon cours d'éthique - malgré que j'aie laissé toutes mes notes sur mon bureau en partant en vitesse le matin - et la joie d'avoir enfin trouvé un emploi intéressant (assistante de recherche! en droit! international!), j'ai passé une excellente fin de semaine. J'en avais bien besoin, et j'ai l'impression d'avoir refait mes réserves un peu pour la semaine. Inch'Allah!

*Je vous avais dit que je "travaille" au marché de Riccarton House depuis quelques semaines? c'est un marché fermier/d'artisans culinaires, les samedi matins, dans le cartier de l'université. J'avais déjà discuté avec Paran, le Fijien qui vend ses fines herbes 'avec la racine alors vous pouvez les manger ET les faire pousser!', et le mois dernier je me suis retrouvée à proposer mes services. Je ne n'arrive pas à imaginer de meilleure façon de passer un samedi matin ensoleillé - soyons réalistes, ce n'est pas comme si j'allais vraiment m'installer devant mes livres... Je ne suis pas tant payée pour mes 3 heures derrière l'étal, que j'ai accès à la caisse pour aller m'acheter un café et une petite épicerie haut-de-gamme (le luxe!) sur place. Cette semaine, je ramène un bon steak bio, des tonnes de basilique frais et, trouvaille, des asperges mauves toutes sucrées qu'on peut manger comme ça, sans les cuire.

samedi 13 octobre 2007

(Une des nombreuses) Convention de La Haye

80h, 12 nov.-14 déc., $16,50/h, assistante de recherche pour un projet sur l'enlèvement international d'enfants.

Oh yeah.

mercredi 10 octobre 2007

Pour couper avec le dos de la cuillère



Internet fait le mort cette semaine. À la maison, c'est si lent que le dial-up me paraît rapide et même à la bibliothèque la connection s'interrompt à tout bout de champ. Je me suis trouvé un bout de sofa où je ne peux pas brancher le portable mais où j'ai au moins une meilleure réception WiFi, le temps de vous mettre une petite photo et de vous dire que malgré les sérieux problèmes qui se promènent semble-t-il dans ma tête (eh!oui, la sensation panique-totale-de-fin-de-semestre-et-ce-n'est-pas-possible-je-n'y-arriverai-jamais est de retour pour une deuxième saison - une chance que cette fois-ci j'ai du counselling, ça aide un peu , même si ça ne règle rien...), j'irai danser le swing ce soir, et j'irai vendre des fines herbes au marché samedi matin, et je passerai au travers. Je ne sais pas trop comment, mais je passerai au travers.

D'ici-là, attendez-vous à du chialage ou des photos, probablement peu de commentaire quotidien. Encore 3 semaines!

vendredi 5 octobre 2007

La recette des Sweet Potato Biscuits Muffins

Sweet Potato Biscuits Muffins
from A Gracious Plenty - Recipes and Recollections from the American South

3 tasses de farine, et un peu plus pour la surface de travail
3/4 tasse de sucre (je préfère la cassonade)
1 cu. table de sel
3 cu. thé de poudre à pâte
1 et 1/2 cu. thé piment de la Jamaïque (allspice)*
1 cu. thé cannelle*
3/4 tasse de beurre bien froid
2 tasses de patates sucrées, pilées et refroidies
1/3 tasse de lait froid

Pour les patates sucrées: peler, couper en dés de 2-3cm, faire bouillir jusqu'à ce qu'elles soient tendres. Piler et refroidir.
Pour les muffins: pré-chauffer le four à 450°F. Dans un grand bol, mélanger la farine, le sucre, le sel, la poudre à pâte et les épices. Ajouter le beurre et "couper" dans la farine (façon 'pâte à tarte' **), puis ajouter les patates sucrées et le lait et brasser - je recommande de mettre les mains une main à la pâte et de garder l'autre propre pour stabiliser le bol, ou si vous avez le biceps bien développé vous pouvez y aller à la cuillère en bois. Dès que tout est bien incorporé, mettre dans des moules à muffins (beurrés et farinés) et cuire 15-20 minutes. Et voilà!

Pour les 'biscuits': vous pouvez aussi tenter votre chance avec la recette originale: lorsque les ingrédients sont tous combinés, au lieu de mettre la pâte dans les moules, tourner la pâte sur le comptoir fariné et pétrir quelques minutes. Si votre bol est très grand, vous pouvez l'utiliser pour pétrir en ajoutant un peu de farine pour empêcher de coller - la technique 'une main à la pâte' devient utile dans ce cas-ci. Lorsque la pâte ne colle plus***, la rouler à une épaisseur d'un peu plus de 1cm. Couper les biscuits avec un emporte-pièce très coupant (une boîte de conserve coupée en deux peut faire l'affaire) ou un couteau bien affuté. Déposer sur une tôle beurrée (ou couverte de papier sulfurisé) et cuire 12-15 minutes. Avec un peu de chance, les vôtres seront plus dodus que les miens!

* cannelle, allspice, une pincée de gingembre (frais... c'est encore mieux!), une petite touche de clous de girofle - laissez-vous inspirer.
** ma technique "tarte": couper le beurre en petits morceaux - max 1cm - et refroidir. Mettre les petits morceaux dans la farine et les écraser avec les doigts, rapidement, jusqu'à ce qu'ils soient tous bien couverts de farine, pas mal plats et défaits sans pour autant être complètement dissouts/mélangés avec les ingrédients secs. Le beurre, encore en petits morceaux, fond entre ses couches de farine et rend les muffins tous feuilletés et délicieux.

mardi 2 octobre 2007

A Saturday up in the air (un samedi plein de rebondissements)

Samedi après-midi, Kirsty et ses 3 CSers passent me prendre, on s'entasse dans la voiture et on part vers les Port Hills. Kirsty nous amène à Living Springs, un centre de conférences/camp de vacances/camp religieux/école biblique/ferme active - et les trampolines avec la meilleure vue de tout le pays. Trop, trop cool.



La sensation, de retour sur la terre ferme, est très semblable à celle ressentie en descendant d'un bateau... on marche tout croche, et drôlement penché, pour 1-2 minutes.